Session proposée avec une traduction simultanée français/anglais |
Jusqu’à l’été 2021 les régions françaises métropolitaines et ultra-marines ont été affectées inégalement par des vagues épidémiques de Covid-19 avec des décalages temporels et des différences importantes d’intensité et d’ampleur. Très probablement, le vécu de l’épidémie pour les populations qui ont été confrontées à une vague de forte intensité, marquée par un impact aigu sur la morbidité et la mortalité et un débordement, voire la submersion du système de soins. Si les conséquences sur la population générale de l’épidémie et des mesures destinées à la contenir (confinements, couvre-feux, distanciation sociale…) ont été largement étudiées, il est aussi important de documenter les différences de vécu, voire les traumatismes, des populations ayant subi une vague épidémique de haute intensité. Dans quelle mesure la perception de la gravité et les représentations locales de la crise sanitaire ont-elles été affectées ? Quel retentissement, à court ou moyen terme, a pu être observé sur l’adhésion aux mesures (distanciation sociale, hygiène, vaccination) ? Que savons-nous sur les traumatismes et de la résilience des populations de ces régions ?
Cette session associera des présentations de travaux concernant différentes régions françaises, une intervention sur l’expérience de l’Italie, premier pays d’Europe frappé par une vague de forte intensité, et une table ronde dont le fil conducteur sera la prise en compte des facteurs psycho-sociétaux dans les plans de gestion de crise. Certaines réactions psycho-sociétales sont communes à toutes les grandes crises épidémiques, et leur non prise en compte peut d’une part pénaliser la réponse à la crise par un défaut d’adhésion aux mesures, et d’autre part aggraver ses conséquences durables sur la santé mentale. Comment construire un modèle de réponse à la crise qui ne soit pas basé uniquement sur l’analyse biomédicale et sanitaire de la situation, intègre ces dimensions humaines et sociétales et implique davantage la société ?
Until the summer of 2021, metropolitan and overseas French regions were affected unequally by epidemic waves of Covid-19 with time lags and significant differences in intensity and magnitude. Very likely, the experience of the epidemic for the populations who have been confronted with a wave of high intensity, marked by an acute impact on morbidity and mortality and an overflow, even the submersion of the healthcare system. If the consequences of the epidemic on the general population and the measures intended to contain it (confinements, curfews, social distancing, etc.) have been widely studied, it is also important to document the differences in experience, even the trauma, of the populations that have experienced a high-intensity epidemic wave. To what extent have the perception of gravity and local representations of the health crisis been affected? What impact, in the short or medium term, has been observed on adherence to the measures (social distancing, hygiene, vaccination)? What do we know about the trauma and resilience of populations in these regions?
This session will combine presentations of work concerning different French regions, an intervention on the experience of Italy, the first country in Europe hit by a wave of high intensity, and a round table whose common thread will be to take into account the psycho-societal factors in crisis management plans. Certain psycho-societal reactions are common to all major epidemic crises, and failure to take them into account can, on the one hand, penalize the response to the crisis through a lack of adherence to the measures, and on the other hand, aggravate its lasting consequences on mental health. How to build a crisis response model that is not based solely on the biomedical and health analysis of the situation integrates these human and societal dimensions and involves society more?
Guénaël Rodier, anciennement directeur du département “Country Health Emergencies Preparedness & International Health Regulations”, OMS, Genève, Suisse
Dominique Jeannel, coordonnatrice, Direction des régions, Santé publique France
Comment prendre en compte les facteurs psycho-sociétaux dans les plans de gestion de crise sanitaire ?
Round table : How to take psycho-societal factors into account in health crisis management plans?
Guénaël Rodier, anciennement directeur du département “Country Health Emergencies Preparedness & International Health Regulations”, OMS, Genève
Michel Vernay, responsable de Santé publique France Grand-Est
Silvio Brusaferro, président de l’Institut supérieur de la Santé d’Italie
Marie-Frédérique Bacqué, professeur de psychopathologie clinique, Directrice de l’UR 3071 SuLiSoM, Université de Strasbourg
Frédérique Groene, psychologue clinicienne interculturelle-Psychotraumatologue, Laboratoire MINEA, Université de Guyane
Lucile Girard, chargée d’étude, Observatoire régional de la Santé (ORS) Grand Est
Dominique Jeannel, coordonnatrice, Direction des régions, Santé publique France
Marion Rives, chargée d’étude, Observatoire régional de la Santé (ORS) Grand Est
Nicolas Chauliac, praticien hospitalier psychiatre, Centre Régional du Psychotraumatisme Auvergne-Rhône-Alpes, Hospices Civils de Lyon, hôpital Édouard Herriot & Research on Healthcare Performance (RESHAPE), INSERM U1290-Université Claude Bernard Lyon 1